Témoignage d’une petsitter encore salariée : quand la passion rencontre la raison

Témoignage d’une petsitter encore salariée : quand la passion rencontre la raison
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Se mettre à son compte, c’est une étape décisive dans notre vie. Solène l’a bien compris et a souhaité faire le grand saut avec un parachute : le salariat. Vivre de sa passion ok, mais il faut savoir garder la tête sur les épaules pour atteindre ses objectifs. Du moins au début. Dans cet article, découvrez le témoignage d’une petsitter, bien décidée à vivre de sa passion : les animaux.

Quotidien d'entrepreneur : le témoignage d'une petsitter

Vous souhaitez lancer votre activité de petsitter ? Vous vous demandez quel serait votre quotidien ? À quoi ressemblerait une journée type ? Pour répondre à ces questions, j’ai interrogé Solène : une Lyonnaise de 24 ans, propriétaire d’un petit staffy du nom de Rio de 4 ans.

« Je suis pet-sitter à mon compte depuis mars 2021. Mes journées sont très longues haha.

Je me lève vers 7 h 30-8 h, je sors mon chien et celui de mon copain pendant 1 h. Je commence donc à travailler à 9 h ou 9 h 30. Je vais chez mon premier client, je sors son/ses chien(s) 1 h ou 2 h. Je prends ma voiture, je vais chez le suivant etc… Je ne rentre pas manger à midi. Je finis à 17 h le lundi et mardi, 18 h 30 le mercredi, 19 h 30 le jeudi et vendredi.

Je rentre chez moi, je sors mes chiens, je fais un récap de ma journée sur les réseaux sociaux. Ensuite, je réponds aux messages, aux mails, etc… J’ai la chance de pouvoir emmener mes chiens au minimum 1 h par jour avec moi. Ils adorent jouer avec des copines chiennes !

Le lundi matin, je commence à 12 h 30 parce que je vais à la SPA de 9 h à 12 h en tant que bénévole. »

Il était aussi important pour moi de savoir pourquoi elle avait choisi l’entrepreneuriat. Quand on y pense, il existe plein de professions pour travailler avec les animaux dans le salariat. Bien souvent, choisir la voie de l’entrepreneuriat c’est un choix qui répond à des convictions et des besoins profonds. Elle a complètement confirmé mon point de vue :

“Parce que j’aime dépendre de moi et de moi seule… Je me fixe mes objectifs et leurs atteintes ne dépendent que de MON travail. Personne ne me dit quoi faire, ni comment le faire…”

La santé mentale : un véritable sujet pour les entrepreneurs

Plonger dans le grand bain de l’entrepreneuriat c’est faire un saut vers l’inconnu. Quoi que l’on puisse dire, nous n’avons jamais les armes pour faire face à ce qui nous attend. Tout varie tellement d’une personne à une autre, d’une entreprise à une autre, etc. J’ai donc demandé à Solène si elle s’était faite accompagner.

“Non pas vraiment, j’avais un DUT en gestion des entreprises et une licence en Management donc j’ai des bases de droit, de compta etc…”

Je lui ai aussi demandé si elle déplorait un certain manque d’informations, si elle avait eu des désillusions.

“Hormis les banques qui refusent catégoriquement les prêts, je n’ai aucun soucis !

J’aurais par contre sûrement gagné du temps si tout était mieux expliqué. Par exemple la déclaration DDPP, l’assurance, la TVA, la facturation, les contrats, l’URSSAF, etc. Mais on trouve beaucoup de choses sur internet, on finit par s’en sortir !”

Elle m’a aussi confié avoir rencontré des difficultés qui ont eu un impact sur sa santé :

“En ce moment, c’est compliqué… Depuis janvier 2023 l’entreprise a littéralement explosé. Je fais des heures de dingues, je suis très fatiguée comme je cumule avec un job salarié le week-end et les vacances… J’ai 1/2 journée de repos par semaine.

J’ai eu du mal à concilier vie professionnelle et vie personnelle, je trouve peu de temps pour mes proches (couple, famille, amis) et c’est très dur à gérer… J’ai développé une forme de psoriasis sur le corps et ç’a été pour moi la sonnette d’alarme !”

Cumuler entrepreneuriat et salariat : le témoignage de cette petsitter

Suite à la révélation précédente, nous apprenons que Solène est également salariée. Comme elle nous le dit, ce n’est pas facile tous les jours de cumuler les deux. Mais en fait, pourquoi ce choix ? En est-ce vraiment un ?

“Parce que j’aimerais investir et développer mon activité. Pour le prêt à la banque, il vaut mieux avoir un CDI à côté. Je me suis lancée après la COVID, donc je voulais me protéger au cas où l’on serait de nouveau confinés !”

Curieuse (et je suis sûre que vous aussi), je lui ai demandé quel était son job salarié.

“Je suis conseillère déclaration sinistre à l’assurance. La dame que l’on appelle quand on a un accident, quand on se fait cambrioler, etc. C’est moi !”

L’envie d’investir et de ne plus avoir de blocage de la part des banques est ce qui motive Solène à garder son emploi salarié. Mais est-ce définitif ?

“J’attends avec impatience de pouvoir partir ! Travailler dans un bureau collectif, être assise toute la journée au téléphone, devant un ordinateur, ce n’est pas pour moi ! J’ai besoin de bouger, j’aime être dehors, je préfère être avec les chiens, ils sont moins embêtants que les humains.”

Être petsitter à son compte : quelles motivations ?

Comme dans tous métiers, prendre la décision d’être à son compte demande du courage et beaucoup de motivation. J’ai donc voulu en savoir davantage sur les objectifs de Solène.

“Vivre de ma passion et soigner la perte de mon premier chien. J’ai toujours voulu travailler avec les chiens. Pendant les études, je pensais que ce serait un loisir, un plus, un à côté… Après le décès de mon chien, la Covid et la fin de mes études, je me suis rendue compte que c’est ça qui me rendait heureuse. C’est ça qui me motivait à me lever le matin, alors je me suis dit : « Si tu te donnes les moyens, tu y arriveras ».

Entre nos attentes et la réalité, il y a parfois un fossé. C’est pourquoi j’ai également demandé quelles étaient les actions qu’avait priorisées Solène pour atteindre ses objectifs.

“J’ai mis un point d’honneur sur la satisfaction de mes clients. Ils sont le meilleur vecteur de publicité ! J’ai un budget pub de 0 €  et pourtant, je refuse encore 2-3 demandes par semaine ! Parce que mes clients parlent de moi, parce que je poste sur les réseaux et que l’on me voit souvent aux parcs et ça inspire confiance.

Je me suis aussi beaucoup formée et je continue de le faire : sports canins, premiers secours canins, prévention morsure, etc.”

Enfin, et pour conclure cet entretien, Solène a un message à faire passer pour les personnes, qui comme elles, souhaiteraient se lancer.

“Fonce ! Fonce parce que c’est vraiment merveilleux ! Même si ton emploi salarié ne te plaît pas, il te permet de faire ce qui te plaît le reste du temps alors fonce ! Organise-toi bien, mais n’aie pas peur, c’est une aventure extraordinaire !

Mais surtout, s’il te plaît : n’oublie pas qu’en travaillant avec des êtres vivants (chiens/chats/NACS/ autres) ta priorité doit être leur bonheur, ça ne PEUT pas être l’argent.”

Je remercie vivement Solène pour cette interview, en espérant que son témoignage puisse vous aider et vous inspirer.


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Lapattedelinfluence

Hello, je suis Alison et je vis dans les Hautes-Alpes avec mon chéri, notre chien et nos deux chats. Je suis titulaire de l'ACACED (Attestation de Connaissances pour les Animaux de Compagnie d'Espèces Domestiques) et profondément engagée pour la protection animale. J'ai été bénévole pour la SPA, pour FERUS sur le terrain (protection du loup) et je suis aussi partie au Brésil pour la sauvegarde de la loutre à longue queue. Les animaux, c'est un amour depuis toujours que je souhaite partager avec vous. Je suis aussi entrepreneuse depuis 2021, principalement formatrice, mentor et rédactrice web.

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