Clomipramine, miansérine : anxiolytiques et psychotropes pour chiens

Clomipramine, miansérine : anxiolytiques et psychotropes pour chiens
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Médicamenter mon chien est bien la dernière chose que j’aurais pensé faire un jour. Du moins, pour traiter l’anxiété de séparation. J’ai tout fait pour éloigner cette fatalité. Educateurs canin, vétérinaires, jouets d’occupations, petsitters… Jusqu’au jour où mon vétérinaire-comportementaliste m’a expliqué qu’il s’agissait d’une anxiété pathologique. Clomipramine, miansérine découvrez mon expérience avec les anxiolytiques et psychotropes pour chiens.

L’anxiété de séparation chez mon chien

Alphy est un chien que j’ai adopté dans un refuge en Espagne. Lorsque je l’ai adopté, il était déjà un peu âgé puisqu’il avait 6 ans. Aujourd’hui, il en a 8. 

Adopter un chien d’un certain âge n’est pas sans risque : certains comportements sont bien ancrés tout comme certaines peurs. Mais c’est aussi une très belle action car, pour ces mêmes raisons, beaucoup se tournent vers des chiots.

J’ai voulu donner une chance à mon chien en l’adoptant malgré son âge. L’amour qu’il me donne est ma plus belle récompense. Mais vous dire que tout est toujours rose serait vous mentir.

Dès qu’il est seul, mon chien hurle et se met dans des états pas possible. Lorsque je reviens, il a une extinction de voix. J’en ai déjà parlé dans cet article. J’ai absolument tout essayé, mais au bout de quelques années mettre notre vie entre parenthèses n’est plus possible. Même pour lui, ce n’est pas viable de se mettre dans des états pareils.

La visite chez le vétérinaire-comportementaliste

Pieds et poings liés, je me suis rendue chez un vétérinaire-comportementaliste. Nous avons fait un bilan comportemental pendant 1 h 30. Le vétérinaire, très pédagogue et à l’écoute, a pris le temps de nous expliquer chaque chose.

Le bilan comportemental a été très complet. Nous avons raconté toute l’histoire d’Alphy et son quotidien avec nous. Les choses que nous avions déjà essayées. Nous avons aussi pu montrer plusieurs vidéos comme Alphy est suivi par une éducatrice, partenaire de ce vétérinaire.

Le vétérinaire m’a aussi demandé de quitter la pièce et de laisser mon chien avec mon conjoint et le vétérinaire pour analyser son comportement. Nous avons même pris le temps de sortir à l’extérieur pour observer son tempérament.

Bref, une séance très complète. Le bilan est tombé : Alphy est anxieux maladif. Il a construit tout son univers autour de moi. Plus encore, même lorsque je suis là il se lèche les pattes machinalement de stress : il n’est jamais serein.

Selon le vétérinaire, les faux-départs et remèdes naturels (que j’ai déjà essayé donc) ne serviront à rien sans médicament. L’idée n’est pas de lui faire prendre un traitement à vie, mais de lui donner des médicaments comme béquille pour pouvoir mieux travailler la séparation.

Je suis déboussolée, mais aussi à court d’idées. C’est le seul recours qu’il nous reste. Nous ne pouvons pas continuellement nous empêcher de vivre. Alphy aussi a besoin de retrouver une sérénité. Je cède, je n’ai de toute façon pas d’autres alternatives.

Clomipramine : un anxiolytique pour chiens

Le vétérinaire nous prescrit rapidement un médicament nommé Clomipramine. Je lui demande ce que c’est, ne souhaitant absolument pas donner des psychotropes à mon chien.

Il me rassure en m’expliquant que c’est un anxiolytique, ça n’agit pas sur le cerveau mais simplement l’anxiété. Bon, c’est déjà ça… 

J’administre les médicaments à mon chien durant plusieurs semaines qui les prend sans problème (une knacki et le tour est joué !). Le premier jour, Alphy a un gros coup de fatigue. Le vétérinaire nous avait prévenu. Le second jour, plus rien. 

Alphy prend le traitement depuis plusieurs semaines et aucun effet. Même si le médicament agit comme une béquille et qu’il faut travailler le chien à côté, le vétérinaire nous avait dit d’attendre de sentir le chien plus serein avant de commencer les exercices. Mais rien. Aucun effet.

Je rappelle le vétérinaire qui me propose d’augmenter la dose. Ça arrive, c’est le plus dur au début de trouver le bon dosage. Plusieurs semaines passent et une nouvelle fois aucun effet.

Miansérine : un psychotrope pour chiens

Le vétérinaire me propose de changer le traitement. Si l’anxiolytique ne fonctionne pas, place aux psychotropes pour chiens.

C’est ce que je redoutais, je ne le montre pas mais je ne me sens vraiment pas bien à cette idée. Mais, encore une fois, je suis au pied du mur. 

Le vétérinaire m’explique en plus que le médicament a un effet secondaire très problématique. Alphy risque de devenir violent envers ses congénères. À noter que mon chien a deux problèmes principaux : l’anxiété de séparation et l’entente congénères. Cette nouvelle ne me ravit pas du tout. Je demande des explications.

Le vétérinaire m’explique que nous n’avons pas le choix, qu’il faut arrêter les cours d’éducation pendant la durée du traitement. Il me dit que nous ne pourrons rien obtenir d’Alphy au niveau de sa sociabilité sous ce traitement. Qu’il va falloir traiter les deux problèmes séparément et donc d’abord l’anxiété de séparation. Bref, encore une fois, je n’ai plus d’autres solutions.

Alphy prend la miansérine. Le vétérinaire me dit que cela peut mettre 10 jours à 1 mois avant de faire des effets. Un mois plus tard, toujours aucun effet. Cette fois-ci, même pas de fatigue. Rien à noter de plus au niveau de l’entente congénères.

J’étais mitigée. Donner des psychotropes à mon chien a toujours été hyper anxiogène pour moi. J’avais peur que ça le change complètement. Pour le coup, absolument aucun changement. D’un côté, ça me rassurait, car mon chien n’était pas shooté aux médicaments. De l’autre, la triste impression que nous ne nous débarrasserons jamais de cette anxiété de séparation.

Aujourd’hui, Alphy ne prend plus aucun traitement. Aucun de ces deux médicaments n’a fait d’effet. J’ai téléphoné au vétérinaire et nous devons nous voir pour une seconde consultation comportementale. Si nous sommes au pied du mur, ce sera tout de même la dernière consultation. Donner des médicaments à mon chien est quelque chose que je déteste. Alors, si en plus, nous n’avons pas de résultat… Je préfère que nous conservions notre budget pour l’éducation et le petsitting qui ont des effets certains. Suite au prochain épisode…


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Lapattedelinfluence

Hello, je suis Alison et je vis dans les Hautes-Alpes avec mon chéri, notre chien et nos deux chats. Je suis titulaire de l'ACACED (Attestation de Connaissances pour les Animaux de Compagnie d'Espèces Domestiques) et profondément engagée pour la protection animale. J'ai été bénévole pour la SPA, pour FERUS sur le terrain (protection du loup) et je suis aussi partie au Brésil pour la sauvegarde de la loutre à longue queue. Les animaux, c'est un amour depuis toujours que je souhaite partager avec vous. Je suis aussi entrepreneuse depuis 2021, principalement formatrice, mentor et rédactrice web.

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